Grâce au dispositif Adage, nos élèves de seconde du Lycée Henri Laurens ont pu voir ou revoir Billy Elliot, comédie dramatique britannique réalisée par Stephen Daldry sortie en 2000 . Ce film est un bon tremplin pour parler de problèmes sociétaux toujours d’actualité, tels que le sexisme, la représentation des genres, le chômage, la pauvreté et les conflits familiaux liés aux traditions et aux conflits de générations.


Les élèves travaillent en groupe, sur le film, en classe

Billy, jeûne garçon de onze ans, vit à Everington, bourgade du comté de Durham, situé au nord -est de l’Angleterre. Il vit dans un contexte social et familial pour le moins compliqué. Sa mère est décédée et son père et son frère, tous deux mineurs en grève pour protester contre la fermeture des mines de charbon, font le piquet de grève avec leurs collègues sur leur lieu de travail. La situation des années 80 entre les mineurs et le gouvernement Thatcher est très tendue. L’argent commence à manquer sérieusement à la maison, d’autant plus qu’ils sont cinq, avec la grand-mère qui devient sénile et qu’il faut gérer. Billy aime la musique ; il joue du piano en pensant à sa mère, car c’est elle qui lui a appris à jouer. Toutefois, il fait de la boxe car dans la famille Elliot, on est boxeur de père en fils. Mais un jour, il voit les filles de son âge apprendre la danse classique et il est fasciné. Il va assister aux cours de danse et sécher les cours de boxe. Malheureusement, son père va le découvrir et une discussion tendue s’ensuit. Billy tient tête et leur relation se dégrade. Bien qu’il soit puni, Billy continue la danse en cachette, soutenu par son professeur de danse, Mme Wilkinson, qui croit en lui et veut absolument qu’il auditionne pour la prestigieuse Royal Ballet School de Londres. Le film questionne sur ce qui est typiquement masculin et féminin. La danse classique est-elle réservée aux filles ? Plus généralement, y a-t-il des loisirs ou des activités qui ne pourraient pas être pratiqués par l’un ou l’autre des deux sexes ? C’est ce sur quoi nos élèves se sont penchés. Il leur a fallu travailler en groupes pour trouver des arguments et des exemples qui illustraient leurs points de vue. Cette réflexion conduisait inévitablement à une réflexion sur l’opinion et l’argument. Ce questionnement a permis à certains de constater que leur avis était fondé sur la manière dont ils avaient été élevés, les valeurs qu’on leur avait inculquées. L’intérêt de ce travail de réflexion a été d’amener les plus réfractaires à penser différemment et à douter du bien-fondé de leur opinion car c’était bien une opinion mais pas un argument.